La plantation d’arbres hors forêt

Alors que les forêts croissent naturellement, les arbres hors forêt disparaissent depuis plusieurs décennies au profit de l’aménagement des territoires. Pour inverser cette tendance, et maintenir les co-bénéfices de l’arbre sur les territoires, Climat Local propose de soutenir la plantation d’arbres hors forêt : haie champêtre et arbres fruitiers.

La haie champêtre

La haie champêtre est un alignement d’arbustes poussant sur un tapis de végétation herbacée et souvent dominé par les arbres.
Elle renforce la résilience d’une parcelle au changement climatique (atténue le vent, ombrage, humidité de l’air plus importante…). Elle joue plusieurs rôles :
– Protection des bâtiments, des cultures et des cheptels
– Lutte contre l’érosion, filtration et infiltration de l’eau
– Abri et nourriture pour la faune sauvage et le gibier
– Embelissement des abords de fermes et des habitations

Le linéaire de haie champêtre s’est fortement réduit depuis les années 70. Encore aujourd’hui, elle est en danger dans beaucoup de région en France. Avec l’opérateur membre de l’AFAC-Agroforesterie, nous identifions un projet de plantation de haie champêtre qui répond à vos critères : localisation (département ou commune), propriétaire (agriculteur, maraîcher, particulier, collectivité…) et longueur de la haie (en mètres linéaires ou en teqCO2). Il faut 10 mètres linéaires de haie champêtre sur 25 ans pour compenser 1 tCO2e. Chaque tCO₂e coûte 40€ ht, dont plus de 70 % sont reversés aux porteurs de projet.

Nous vous invitons à consulter le site du réseau des experts de l’arbre champêtre ou du réseau d’Occitanie.
Pour soutenir un projet de plantation de haie champêtre qui vous correspond, contactez-nous.

Quelques exemples d’essences d’arbres hors forêt :

Hêtre vert
Fagus sylvatica
Marcescent. Feuilles alternes cuivrées à l’automne, d’aspect lisse l’hiver. Produit des fruits appelés faines.

Erable champêtre
Acer campestre
Caduc. Feuilles opposées vert foncé, devenant jaune d’or à l’automne.

Fusain d’Europe
Euonymus europaeus
Caduc. Feuilles opposées ovales, vert tendre, elles se colorent en rouge à l’automne. Produit des fruits rose et orange très décoratifs à l’automne.

Les arbres fruitiers

Au siècle dernier, il existait en France plus de 900 variétés de poires et plus de 3 000 variétés de pommes, contribuant souvent à l’identité des territoires (pruneau d’Agen, cidre de Normandie, chasselas de Moissac…). Au fil des années, ce patrimoine naturel a disparu pour laisser place à des variétés hybrides plus adaptés au contexte agricole. Afin de préserver notre patrimoine fruitier et renforcer sa résilience au changement climatique nous vous proposons de soutenir la plantation d’arbres fruitiers (variétés locales et anciennes) au sein de votre territoire.

Au-delà de la préservation de ce patrimoine, les arbres fruitiers apportent de nombreux co-bénéfices pour les territoires :

– Production de fruit et complément de revenus pour le propriétaire
– Sources d’alimentation pour les animaux (élevage)
– Abri pour la faune
– Préservation de la biodiversité
– Abri contre le vent
– Lutte contre l’érosion des sols
– Amélioration de la gestion de l’eau

Les arbres fruitiers peuvent être plantés dans différentes configurations, par les collectivités locales pour créer des « forêts comestibles », par les éleveurs pour apporter un complément alimentaire aux animaux, par les maraîchers pour créer un complément de revenus…
La plantation d’un arbre fruitier permet de compenser 0,5 tonnes de CO2e sur 25 ans, ce qui équivaut à planter 5 mètres linéaires de haie champêtre. Chaque arbre fruitier coute 20€ ht, dont plus de 70 % sont reversés aux porteurs de projet.

Quelques exemples d’essences d’arbres fruitiers:

Eglantier
Rosa Canina
Caduc, rosier sauvage. Fleurs rose pâle, très légèrement odorantes. Fruits rouge et brillants très riches en vitamines, consommables en confiture.

Néflier
Mespilus Germanica
Caduc. Arbuste plus ou moins épineux
à floraison blanche, les fruits (nèfles)
sont comestibles lorsqu’ils sont très murs.

Châtaignier
Castanea sativa
Caduc. Feuilles lancéolées, fortement dentées, d’aspect brillant.
Fruits comestibles.

L’arbre hors forêt permet de répondre à 9 Objectifs du Développement Durable (ODD).

“Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable”

Les arbres hors forêt sont au service de l’agriculture, permettent de protéger les cultures des aléas climatiques (exemple des vents chauds) en améliorant la résilience (capacité d’adaptation d’un système aux changements climatiques) des parcelles agricoles : gestion améliorée de l’eau dans le sol, protection contre les nuisibles, préservation du patrimoine fruitier…

“Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être”

La plantation de haies champêtres sur des parcelles agricoles correspond souvent à un changement de paradigme pour l’agriculteur qui fait cette démarche. En ramenant de la biodiversité sur des parcelles à taille humaine, ces haies sont synonymes d’agriculture raisonnée (agro-écologique et/ou biologique), à la fois respectueuse de la nature mais aussi de la santé humaine (moins d’intrants chimiques et une meilleure qualité nutritive des aliments cultivés).

“Veiller à ce que tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d’équité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie”

La possibilité donnée aux écoles et aux lycées agricoles (ou agro-forestiers) de participer bénévolement aux plantations d’arbres permet, au-delà de l’acquisition de gestes techniques adaptés, une sensibilisation accrue aux enjeux climatiques et environnementaux.

“Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau”

Les arbres hors forêt participent à l’amélioration de la qualité de l’eau et à la préservation de cette ressource. Ils fixent les intrants agricoles et protègent les zones de captation d’eau potable. Ils limitent l’érosion des sols et préservent ainsi la qualité de l’eau (eaux souterraines et cours d’eau) lors des fortes précipitations. Enfin, ils favorisent grâce à leurs réseaux racinaires une meilleure infiltration de l’eau dans le sol.

“Établir des modes de consommation et de production durables”

Dans le cadre agricole, les arbres hors forêt répondent parfaitement à cet objectif puisque ils sont au service de l’activité agricole (et non en concurrence) et permettent de limiter les intrants et autres actions néfastes pour l’environnement. Beaucoup d’agriculteurs replantent des haies champêtres et des arbres fruitiers pour bénéficier, par exemple, des auxiliaires de culture tels que les oiseaux pour protéger les cultures et produire de manière plus durable sans recourir aux pesticides.

“Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions”

Les arbres hors forêt participent à la résilience des territoires et des activités économiques aux impacts du changement climatique. Ils favorisent l’évapotranspiration et réduisent ainsi les phénomènes d’îlots de chaleur urbain, ils limitent l’impact des fortes pluies (crues éclairs), ils luttent contre l’érosion des sols, ils améliorent le confort d’été des cultures et des animaux.

“Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable”.

En limitant notamment l’impact de l’agriculture sur la qualité des cours d’eau et des eaux souterraines, les arbres hors forêt favorisent également la qualité des milieux marins. Tout ce qui se passe sur terre finit dans les mers et les océans. Ainsi, depuis de nombreuses années, la Région Bretagne finance à 100 % la plantation de haies champêtres pour réduire l’impact de l’élevage et de l’agriculture sur les milieux marins (exemple des algues vertes).

“Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité”

Les arbres hors-forêt répondent à de nombreux enjeux territoriaux et écologiques : préservation des sols, amélioration de la qualité de l’eau, préservation de la biodiversité…

“Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement et le revitaliser”

Le partenariat est au cœur du dispositif Climat Local. Cela se traduit par un partenariat au niveau local pour chaque projet réalisé (avec le propriétaire et le partenaire technique) sans oublier un partenariat au niveau international, à travers la garantie Carbone de Climat Local.